Ce dernier article sur la peinture à pour objectifs de vous sensibiliser aux différents points de vigilances à avoir sur la peinture, aux pièges à éviter. Plusieurs critères existent pour noter et juger si une peinture est dite « saine » mais nous allons voir que certains points nécessitent de rester vigilant. Si vous n’avez pas lu nos précédents articles sur la peinture naturelle et sa composition cliquez-ici.
Critères d’évaluation des produits
Un produit classé A est autorisé à émettre jusque 60ug/m3 de formaldéhyde (cancérigène) et 15 000 ug/m3 de composés organiques volatils. Les émissions de COV d’un produit sont mesurées 28 jours après application. Sur 900 COV existant, seulement 10 substances sont cherchées lors des contrôles. Un produit est dit « sans COV » s’il contient 5g/l ou moins. Une peinture à faible teneur en COV peut émettre des concentrations de polluants, plus importantes qu’une peinture à forte teneur.
Les comportements à adopter
Les émissions les plus importantes se déroulent durant les trois premiers jours après application. Durant ces trois jours, il est important de maintenir les pièces à température ambiante afin que les COV puissent être émis sur cette période.
Il faut vider la pièce au moment des travaux, car les produits tissés et le bois absorbent les COV et les larguent progressivement dans l’air ensuite.
Attendre trois jours avant d’occuper des locaux fraîchement peints.
Méfiance
Pour choisir au mieux votre peinture, voici les notions clés à prendre en compte :
L’absence d’odeur ne doit pas influencer votre choix, cela ne garantit pas par l’inoffensivité des substances.
Attention aux COVS (composé organique semi volatil) qui vont émettre sur une durée plus longue que les COV. Ils sont utilisés pour détourner les lois sur les COV. Ils peuvent être toxiques et se retrouvent sous le nom de phtalates, d’éthers, et d’hydrocarbures aromatiques.
Les éthers de glycol ne sont pas considérés comme COV, à tort.
Les résines alkyde se retrouvent sous les appellations « dispersion en phase aqueuse d’huile de soja », « émulsion d’huile végétale, « glycérol à l’eau », « à base de résine naturelle ».
Une peinture peut soit disant être à la chaux si elle ne contient que 2% de chaux. Ce qui ferait d’elle une peinture solvanté.
Il arrive fréquemment que certains fabricants cachent le nom d’un composant sous un autre nom. Surtout quand l’objectif est de vendre une peinture dite « naturelle ».
L’acétate de polyvinyle se retrouve sous le nom d’acide acétique, de résidus d’acide acétique, d’acide de vin, d’extrait de vigne, de dérivé de vinaigre, de vinaigre ou d’esters d’acide de vin.
Le latex naturel ne se conserve pas dans l’eau, mais seulement dans l’ammoniac, donc si la peinture ne sent pas l’ammoniac, c’est qu’il s’agit de latex de synthèse et non de latex naturel.
À bientôt !
L’équipe BIOSFAIRE